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La Compagnie jugea sans doute suffisantes les augmentations de personnel effectuées en 1732 et 1733, car celles des trois années suivantes furent pour ainsi dire réduites au minimum.

Le sous-marchand Ladhouc en 1734, les commis Darius et Lebrun en 1735 semblent avoir été les seuls nouveaux agents de Chandernagor, tandis que le greffier en chef Desplats de Flaix était, au mois de juin 1735, rappelé à Pondichéry pour mauvaise conduite, et que le conseiller Guillaudeu aîné, second de la direction, rentrait en France après un très long séjour dans l’Inde. C’était un des rares employés qui se fussent réellement enrichis au service de la Compagnie ; il partait avec 120.000 roupies d’économie. Son éducation première avait été très négligée et il s’était peu formé en s’élevant en biens et en honneur ; sa femme était d’une éducation pire encore. Après dix-huit mois de séjour en France, où ils se trouvèrent dépaysés, ils revinrent de nouveau dans la colonie.

À la fin de 1735 il manquait huit employés tant à Chandernagor que dans les comptoirs. La Compagnie avait décidé cette année que les employés, officiers ou soldats à son service qui voudraient rentrer en France ou ceux qui seraient renvoyés, ne pourraient plus obtenir au Bengale de passage direct pour la métropole ; ils devraient au préalable passer par Pondichéry ou l’on statuerait sur leurs demandes, ils devaient tout au moins obtenir du Conseil supérieur l’autorisation de s’embarquer directement au Bengale. Une exception était faite pour les particuliers ou les employés ayant depuis un an cessé d’être au service : le Conseil de Chandernagor restait maître, s’il le jugeait à propos, de leur accorder le passage pour France, ainsi qu’à leur femme et à leurs enfants. Il est à présumer que cette mesure fut prise la suite d’abus commis à Chandernagor pour la délivrance des autorisations de départ.

En 1736, il arriva un nouveau sous-marchand, de la Baume, et un nouveau commis, de Bellegarde. Jogues de Martinville vint de Mahé où il était second, pour servir en la même qualité à Cassimbazar. Cette même année, les sous-marchands Naudot et