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qu’il avait acheté le 2 février. Ce navire, d’une cargaison de 16 à 17.000 roupies, consigné à un nommé Tornery, constructeur de bateaux à Syriam, devait rapporter des bois longs, courbes, bordages, planches de doublages, bois de mâture et, s’il lui restait des fonds — du cuivre, du calin et de la cire. Ce voyage fut assez mauvais : Dupleix fut la dupe des subrécargues et d’un nommé Dubois, résident au Pégou, qui agit pour son propre compte avec les marchandises qui lui étaient confiées. Le « Fidèle » était de retour au mois de juillet.

Surate par « l’Aimable », ancien Harrisson, cap. Féneley, avec un chargement d’une valeur de 40.000 roupies, et le « Balocopal ». Ces deux navires mirent à la voile à la fin de l’année. Féneley devait s’entendre avec Martin pour le commerce de Chine qui, dans la pensée de Dupleix, devait être fait désormais tout à la fois de Chandernagor et de Surate.

« Le Fortuné » revenant de Surate était arrivé à Chandernagor le 6 juillet.

Au début de l’année, les 6 et 23 février, Dupleix avait encore expédié à Mazulipatam la gourave le « Tanakaly » avec un chargement de 1.505 mans de riz dont Fouquet, le chef du comptoir, devait effectuer la vente, Fouquet et Dupleix étaient les principaux intéressés. Les correspondances postales entre Mazulipatam et Chandernagor s’effectuaient d’ordinaire par voie de terre. Afin de les faciliter, le Conseil supérieur décida cette année de créer deux postes de relais entre Mazulipatam et Ganjam, tandis que Dupleix en établirait d’autres entre Ganjam et Balassor. — En décembre, il envoya à Pondichéry avec une cargaison de riz, le « Fortuné », cap. Bern. Ce voyage, entièrement au compte de Dupleix, n’avait pas été conçu dans un but de gain ; il pouvait ne rien rapporter, Dupleix l’avait fait uniquement pour ramener Vincens, et occasionnellement quelques marchandises pour le Pégou. Le « Pondichéry » envoyé du chef-lieu à Chandernagor pour s’y faire caréner, en rapporta au début de 1733 une certaine quantité de marchandises dont partie pour le compte de la Compagnie. Un autre bateau