de trois navires, avait emprunté plus qu’il n’était nécessaire ; dans l’incertitude où l’on était des affaires d’Europe, ce zèle était peut-être excessif et Dirois risquait, comme il arriva en effet, de se trouver exposé au danger de ne pouvoir remplir tous ses engagements, de payer de gros intérêts, et de compromettre ainsi le crédit de la Compagnie. C’est de cette manière que s’était enlisé le comptoir de Surate. Dupleix estimait en conséquence que les contrats de 1743 ne devaient pas dépasser 8 à 10 lacks, suffisants pour charger un seul navire, sauf à renvoyer l’excédent des marchandises à Pondichéry par un navire de l’Inde (Cor. P. Ch., t. 2, p. 269 et 275).
Dirois se trouva en effet réduit en 1743 à recourir à de nouveaux emprunts pour rembourser une partie de ceux de 1743, ce qui revenait à payer les intérêts des intérêts. Quant aux chargements prévus par la Compagnie, ils comprenaient l’envoi de deux navires, l’Argonaute et le Penthièvre et de 43.844 marcs, soit environ 2 millions de francs.
À part ces difficultés, l’administration de Dirois fonctionna dans des conditions normales ; les quelques autres événements qui s’accomplirent ne furent pas d’une grande importance et ne donnèrent lieu à aucun conflit avec Dupleix. Les bateaux allèrent et vinrent comme à l’ordinaire. Le nombre des conseillers, des sous-marchands et des commis, qui excédait de quelques unités celui fixé par la Compagnie, fut ramené au chiffre réglementaire. Le conseiller Barthélémy fut désigné comme second à Mahé ; Ladhoue, Finiel et Boulet furent nommés conseillers. Groiselle, ancien chef de Patna, mourut.
L’histoire des comptoirs ne comporte non plus rien d’essentiel. Bural était chef à Cassimbazar, Guillaudeu à Patna et Caillot à Balassor. Tous trois souffraient plus ou