Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 2.djvu/170

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bilité pendant toute une année de fournir les moindres marchandises à Pondichéry. Son successeur, Mircaliloukh, parut, il est vrai, mieux disposé pour les Européens ; il rappela les marchands et vint à Yanaon faire une visite à Choisy. La guerre avec l’Angleterre nous empêcha, comme à Mazulipatam, de profiter de ses bonnes dispositions. D’ailleurs en 1747 il y eut des querelles fort vives entre les nababs de Chicacole et de Rajamandry et tout commerce fut arrêté.

Choisy se sentant depuis longtemps malade se retira à Mazulipatam en 1747 ; peu de jours après son arrivée, il y mourut (27 octobre). Ce fut Sainfray qui lui succéda.

§ 5. — Surate.

Notre établissement de Surate ne s’était jamais relevé des dettes que l’ancienne compagnie des Indes y avait contractées et depuis 1724 la nouvelle avait cessé d’y faire le commerce. Nous y entretenions cependant un chef et deux agents, mais ils ne devaient s’y considérer que comme des marchands particuliers, au même titre que les autres Français, et s’ils avaient la qualité d’agents de la nation, c’était pour y conserver et maintenir nos privilèges plutôt que pour les exercer ; ils étaient les intermédiaires obligés entre nos nationaux et les autorités locales et, comme nos consuls des Échelles du Levant, ils percevaient un droit de 2 pour cent sur toutes les marchandises vendues sous notre pavillon[1]. Le trafic de Surate se trouvait ainsi réservé exclusivement au commerce d’Inde en Inde, bien que Dupleix eut suggéré en

  1. Toutes les marchandises étaient en outre frappées d’un droit de 2 ½ %, au profit du gouvernement établi, conformément aux firmans accordés par le Mogol.