Aller au contenu

Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 2.djvu/376

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Article 14. — Les Fort et Ville et dépendances de Madras ne seront point pris par les Français, ni d’autres portant leur commission, sinon les engagements présents de MM. les Anglais deviendront nuls, selon les lois de la guerre.

Article 15. La place sera évacuée du 10 au 15 octobre, nouveau style, et livrée telle qu’elle sera. Les otages seront livrés le jour suivant.

Article 16. — Lorsque les Français sortiront de la place, le Gouverneur et son Conseil ratifieront encore la présente capitulation et donneront leur parole d’honneur de maintenir les présents articles.

Article 17. — S’il a déserté quelques soldats, matelots et cafres français, MM. les Anglais feront leur possible pour les arrêter et les remettront aux Français en janvier aux conditions de leur accorder leur grâce.

En envoyant le 11 octobre à Dupleix le texte de ce document, la Bourdonnais lui rappelait d’abord, comme par acquit de conscience, que devant l’impossibilité vraisemblable de tenir la mer contre l’escadre de Peyton et de défendre à la fois Madras et Pondichéry, il vaudrait encore mieux rendre immédiatement la première de ces places aux Anglais.

« Cette raison et bien d’autres, disait-il, m’avaient fait prendre le parti de regarder cette affaire comme un coup de main dont on tire le plus qu’on peut et dont on perd une partie pour avoir l’autre. »

La persistance de Dupleix dans l’opinion contraire l’empêchait d’insister.

Il restait à faire accepter par les Anglais que la date du 15 octobre fixée pour l’évacuation de Madras fut reportée à la fin de janvier. La Bourdonnais se faisait fort d’y parvenir, à condition que Dupleix lui donnât sa parole d’honneur de respecter les articles du traité. S’il y était disposé, il serait bon qu’il envoyât sa réponse par retour du courrier. Mais, concluait La Bourdonnais, « que