nature des opérations entreprises par Castanier et les divers armements dans lesquels il était intéresse, mais ce serait sortir de notre sujet. Nous y restons au contraire en disant combien toutes ces affaires donnaient du tracas à Dupleix, sans bénéfice d’aucune sorte ; car telle était la prétention de Castanier, qu’il entendait que l’on travaillât pour lui non seulement sans rémunération, mais même sans remerciements. Il pensait évidemment qu’un directeur faisait encore trop d’honneur à un gouverneur en le chargeant de ses intérêts. Or, l’usage était qu’en ces sortes d’opérations l’intermédiaire touchât une commission de 2 ½ %. Par discrétion Lenoir et Dumas ne l’avaient jamais réclamée ; mais Dupleix ne crut pas devoir être si libéral et le 16 octobre 1744 il adressa à Castanier un relevé de compte portant sur des opérations allant de 1733 à 1744 et s’élevant en commission à 21.128 rs. arcates[1]. Castanier lui répondit en 1747 en le priant d’imiter ses prédécesseurs et de ne rien exiger. La question n’était pas encore réglée en 1754 et les commissions dues à Dupleix excédaient alors 50.000 liv.
Cavalier, nommé directeur en 1783, nous apparaît au contraire comme extrêmement attentif aux intérêts de la Compagnie ; rien de ce qui touchait à l’armement des navires, l’achat des marchandises et le succès des ventes
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9.147. p. 68. D’après ce relevé, les opérations faites par Dupleix pour le compte de Castanier auraient porté sur les chiffres suivants :
1733
44.000 rs. 173770.544 rs. 174129.192 rs. 173439.000 » 173820.136 » 1742
1743143.300 » 173535.066 » 173935.632 » 173634.694 » 174035.460 » 526.716 » dont commission en rs. arcates21.128 rs. Mais on a vu que Castanier avait également d’autres mandataires parmi lesquels il convient de citer Guillaudeu, Fournier, Brignon, Saint-Sauveur.