§ 3. — La guerre et le siège de Tanjore.
Mais est-ce bien pour Trichinopoly que Chanda S. se met en route ? Non ; il a besoin d’argent et la soumission immédiate de Mahamet Ali, qui paraît aisée, lui importe beaucoup moins que le souci de remplir ses caisses et tenir à notre égard ses engagements. Il se dirige donc pour commencer du côté de Goudelour dans l’espoir de lever quelque tribut sur les aldées n’appartenant pas à la Compagnie d’Angleterre, puis il s’arrête quinze jours devant Oréarpaléom pour en tirer 245.000 roupies d’un paliagar récalcitrant[1], il se rappelle enfin qu’il est nabab du Carnatic avec suzeraineté sur le Tanjore et il marche sur la capitale de ce pays, où il compte trouver 50 lakhs dus à sa famille depuis la mort de Dost-Ali en 1740. Muzaffer j. l’accompagne ; quant à nos hommes, commandés par Duquesne, un de nos meilleurs officiers, ils suivent avec résignation et même intérêt ; les gratifications données au lendemain de la victoire d’Ambour ont ouvert les appétits.
Dupleix ne semble pas avoir été surpris ni fâché de ce
- ↑ Il en tira autant — 250.000 — d’Elvanassour, Valgonde et Ranjangoudy.