ordre de remettre en leur acquit au sr Dupleix une partie des fonds qu’il recevait de la province ; ce qui s’exécutait fidèlement ; en sorte que le sr Dupleix avait des comptes ouverts avec ces princes, dans lesquels il portait journellement en dépense tout ce qu’il avançait pour eux et en recette toutes les sommes que Papiapoullé, leur receveur, lui remettait ». Dupleix pouvait donc en disposer comme il l’entendait, sans être tenu d’en fournir à personne la moindre justification. Lorsque cependant il présenta ses comptes à Godeheu, ils ne lui dirent rien qui vaille non plus qu’à la Compagnie ; la recette, disait celle-ci (p. 191), était toute arbitraire ; il n’y avait pas un seul article qui fût justifié ; Dupleix n’apportait ni baux, ni comptes de régisseurs, ni aucunes sortes de pièces justificatives. Si quelquefois il indiquait le district d’où provenait la somme touchée, on ne voyait ni ce que ce district rapportait, ni ce qu’il pouvait rapporter, ni si ce qu’il avait reçu était un à compte ou si c’était un paiement total. En un mot, il comptait de ce qu’il voulait et ce qu’il voulait[1]
- ↑ Citons, à titre de simple renseignement, les comptes d’un mois moyen, celui de janvier 1753.
Il nous donne en dépenses :
1er. Paie des cipayes cavaliers de l’armée33 355 rs. payé à la famille de 29 topas envoyés à Golconde149 payé au sr Milon100 6. paie des cipayes d’Alemparvé292 7. paie de Mrs les officiers de l’Armée2.875 8. paie pour la garnison de Gingy16.012 {{table|titre=port 12 19. pour 22 jours de paie à Mrs les officiers de l’Armée696 payé pour 1 mois de paye à Mrs les officiers de l’Armée650 payé pour 15 jours au P. Desroziers, aumônier87 payé pour 1 mois à M. Le Gris250 payé à 7 cipayes envoyés à l’armée63