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Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 3.djvu/275

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glais 4 européens seulement. Le feu continua par intermittence du haut des maisons voisines, pendant le reste du jour et une partie de la nuit, puis tout d’un coup, le 26, à deux heures du matin, il se fit un grand silence. Raza S. évacuait la ville avec toute son armée. Le même jour, Kilpatrick y entrait avec son détachement.

Clive pouvait être fier de ce succès, dû beaucoup à son obstination, sa clairvoyance et son bon sens et un peu à la timidité et l’irrésolution de nos capitaines. Dupleix remplaça alors Goupil et envoya Brenier pour lui succéder. Trois chefs en moins de trois mois ! ces mutations précipitées n’étaient pas faites pour donner une haute idée de notre commandement.


Brenier à Arni, Chettipet et Conjivaram. — Arcate pris, l’action va maintenant se dérouler depuis les bords de la mer jusqu’aux environs de Vellore et de Gingy, suivant les hasards des événements.

Après leur défaite, Goupil et Raza S. se retirèrent à Vellore, à l’ouest du pays. La manœuvre avait l’inconvénient de laisser aux Anglais la route ouverte entre Arcate et Madras. Un chef plus clairvoyant se fut retiré dans cette direction ; nous avions des troupes à Conjivaram et de ce point, avec quelques renforts venus de Pondichéry, on pouvait essayer d’interrompre les communications de l’ennemi avec la côte.

Dupleix s’en rendit compte et dans les premières instructions qu’il adressa tant à Brenier qu’à La Volonté, il recommanda au premier de se rapprocher du Grand Mont et de Ponnamaly, et au second de surveiller exactement tous les convois venant de Madras ou s’y rendant et les couper, s’il en avait les moyens.

Cependant Clive s’était mis en campagne dès le 1er dé-