§ 13. — Dupleix reprend l’offensive
Le siège de Trivady.
Les accords avec Morarao et Nandi Raja dépassaient en importance tout ce que Dupleix pouvait légitimement espérer ; ils lui donnaient en principe l’argent et les troupes nécessaires pour vaincre les Anglais. En moins de huit mois, il avait rétabli la situation la plus compromise et, après avoir été lui-même sur le bord de l’abîme, il pouvait maintenant compter y précipiter ses adversaires. La coalition qu’ils avaient formée contre lui se retournait contre eux ; en réalité, rien n’était plus honorable pour sa diplomatie, rien n’était plus rassurant pour le succès définitif de sa politique. Tous les espoirs étaient de nouveau permis. Seulement les armées de Nandi Raja vaudraient-elles mieux que celles de Chanda S. ? il était permis d’en douter.
Reprise des hostilités : la question du commandement. — Pour engager la partie, il ne restait plus qu’à pourvoir au commandement. Dupleix le réservait à La Touche, alors en France et qui ne tarderait pas à arriver[1] ; en désespoir
- ↑ La Touche ne devait jamais revenir dans l’Inde. Le Prince, qui l’y ramenait avec des troupes, fut brûlé en mer entre l’île de France et Pondichéry avec tous ses passagers et tout l’équipage.