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Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 3.djvu/61

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en général tous les étrangers qui offraient leurs services : il y eut quelques Polonais. Ce n’étaient ni les meilleurs ni les pires soldats : seules leurs réclamations étaient plus fréquentes. Les Suisses au service des Anglais s’accommodaient mal du mépris que cette nation affecte pour tout ce qui est étranger et Dupleix nous dit qu’ils eussent volontiers passé au nôtre, si un certain point d’honneur ne les eût retenus. « Leur caractère, écrivait-il aux directeurs le 15 février 1753, ne peut absolument sympathiser avec l’orgueil anglais. »

Dans l’Inde le recrutement se complétait de Portugais plus ou moins métissés et de déserteurs.

Les Portugais formaient une compagnie spéciale, dite compagnie portugaise, commandée par un de nos officiers et n’ayant pas d’effectif fixe : le nombre pouvait varier d’un mois à l’autre suivant les engagements. En janvier 1752, la compagnie comprenait 68 hommes, dont :

1
capitaine à 
300 rs
2
sergentsà 60 rs l’un 
120
3
caporaux à 24 rs  » 
72
41
soldats à 18 rs      » 
738
1
caporal et 18 topas 
232
1
écrivain 
25
1
tambour 
17
               Solde mensuelle 
1.504 rs

C’étaient en général des soldats de peu de bravoure et de peu de résistance.

Les déserteurs appartenaient à toutes les nationalités et passaient assez facilement d’un drapeau sous un autre, mais non pas sans danger : car tout homme repris risquait d’être pendu. Aussi ceux qui s’engageaient à notre service craignaient-ils beaucoup d’aller à l’ennemi ;