même dans les circars qu’avec des forces très réduites : les cipayes d’Ibrahim kh. et les soldats de Dugrez n’étaient-ils pas là pour lui prêter main forte ? À la fin cependant Dupleix céda complètement et le 28 avril, il envisageait que Bussy se rencontrerait prochainement à Bezoara avec Moracin. Il ne connaissait pas encore à ce moment l’espèce d’ultimatum qu’il allait recevoir ; la concession qu’il fît fut donc toute gracieuse et inspirée du plus grand esprit de conciliation.
Bussy ne partit cependant pour la côte que deux mois plus tard. En dehors de l’opposition de Dupleix, le malentendu avec Moracin, auquel nous avons fait plus haut allusion, puis une guerre avec Ragogy Bonsla l’avaient contre son gré retenu à Aurengabad.
Rapports de Bussy et de Morancin. — Lorsqu’il sut dans quelles conditions les circars nous avaient été cédés, Moracin eut comme Dupleix la sensation que Bussy n’avait travaillé que dans son propre intérêt et il le soupçonna d’avoir retiré de l’accord d’Aurengabad quelque profit particulier : des indications fort vagues de la correspondance de Dupleix permettent également de le supposer. Quoiqu’il en soit, Moracin se demanda pourquoi lui aussi ne bénéficierait pas de certains avantages. N’était-ce pas lui qui devait recueillir la moisson dont Bussy avait semé les graines ? Il fit le calcul que le développement de nos intérêts à la côte, le va-et-vient des officiers, le mouvement général du personnel accroîtraient ses frais par le train de vie nouveau qu’il serait obligé d’adopter et très franchement il demanda à Bussy par lettre du 17 décembre qu’en raison de ces charges il lui fut alloué sur la masse des revenus des quatre provinces 20.000 rs. une fois payés et pour ses