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CHAPITRE III

LES ANGLOIS NE PEUVENT SE FIER NI EN SOURADJOTDOLA NI AUX FRANÇAIS. LEURS INTRIGUES DANS LE DORBAR CONTRE LE NABAB. ILS ATTAQUENT ET PRENNENT CHANDERNAGOR.

La colère du nabab contre les Anglois loin d’être adoucie, ne devoit être naturellement que plus animée par tout ce qui s’étoit passé. Au premier sujet de mécontentement se joignoient le dépit, la honte de ne pouvoir se venger, la rage de voir ses ennemis lui faire la loi. D’un autre côté les Anglois connoissant parfaitement le caractère de Souradjotdola, dévoient compter peu sur ses promesses et s’attendre qu’aux premières occasions favorables, il chercheroit à se venger. Toute sa conduite favorisoit cette idée.

Souradjotdola veut engager les François à se lier avec lui contre les Anglois.

Le nabab, intéressé à déguiser ses desseins pour mieux se mettre à couvert de ceux des Anglois, croyoit les amuser par une feinte réconciliation,