Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/72

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Jehan) père d’Aurengzeib, à ce que dit un auteur persan. Ce père infortuné n’ayant qu’un souffle de vie, parut oublier l’ingratitude de son fils et vouloir lui procurer un règne paisible, en lui laissant quelques avis que son expérience lui dictoit ; le tout se réduisoit à trois points ; le premier de ne pas penser à la conquête du Dekan où Aurengzeib, après avoir épuisé ses trésors, n’aboutiroit qu’à se donner des maitres ; le second étoit de faire une paix sincère avec ses frères ; le troisième, de ne se point mêler de disputes de religion, et de laisser à chacun la liberté de conscience.

On ne doit pas regarder toute la presqu’isle comme sujette ou tributaire du Mogol, quoiqu’à Dehly on comprenne souvent le tout sous le mot Dekan ; Aurengzeib ne put pénétrer aussi loin qu’il auroit voulu. La côte malabare et presque toute la pointe de la presqu’île sont indépendantes.

Soubah de Bérar.

Il paroit selon la carte de Mr Danville que nous ne connoissons pas toutes les parties de ce soubah ; on sait qu’il doit être dans la dépendance du soubahdar du Dekan, puisqu’il en prend le titre, mais les Marates en possèdent la meilleure partie.

Soubah de Laknaor.

Ce soubah s’étend à l’est du Gange depuis environ les 26 dégrés de latitude jusqu’au 28 1/2,