Page:Martinesisme, Willermosisme, Martinisme et Franc-Maçonnerie.djvu/20

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profondément modifié ; partout le régime parlementaire avec élections successives de tous les officiers remplaça l’ancienne unité et l’autorité hiérarchique. Dans le désarroi causé partout par cette révolution, les Martinistes intervinrent pour apporter à tous la conciliation. De là ce premier convent de 1778 et ses efforts pour empêcher les dilapidations financières qui se faisaient partout.

Encouragé par ce premier succès, J.-B. Willermoz convoqua, dès le 9 septembre 1780, « toutes les grandes loges écossaises de l’Europe au Convent de Wilhemsbad, près de Hanau (Ragon, p. 162). Le Convent s’ouvrit le mardi 16 juillet 1782, sous la présidence de Ferdinand de Brunswick, un des chefs de l’Illuminisme international. De ce Convent sortirent l’Ordre des Chevaliers bienfaisants de la Cité sainte de Jérusalem et une nouvelle condamnation du système templier.

Ainsi le Willermosisme tend toujours au groupement des fraternités initiatiques, à la constitution de collectivités d’initiés dirigées par des centres actifs reliés à l’Illuminisme. C’est à tort qu’on a cru que Willermoz avait abandonné les idées de ses maîtres ; c’était mal connaître son caractère élevé. Toujours, jusqu’à sa mort, il a voulu établir la Maçonnerie sur des bases solides en lui donnant comme but la pratique de la vertu pour ses membres et de la charité envers les autres ; mais il a toujours tendu à faire des loges et des chapitres un centre de sélection pour les groupes d’Illuminés. La première partie de son œuvre était patente, la seconde occulte ; c’est pourquoi les personnes