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Page:Martinesisme, Willermosisme, Martinisme et Franc-Maçonnerie.djvu/51

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cette université vivante qui refera un jour le mariage de la Science sans division avec la Foi sans épithète, le Martinisme s’efforce de se rendre digne de son nom en établissant des écoles supérieures de ces sciences métaphysiques et physiogoniques dédaigneusement écartées de l’enseignement classique sous le prétexte qu’elles sont occultes.

Aussi les examens institués dans ces écoles portent-ils sur le symbolisme de toutes les traditions et de toutes les initiations, sur les clefs hébraïques et sur les éléments de la langue sanscrite, qui permettent aux Martinistes ayant passé par ces épreuves d’expliquer leur tradition à beaucoup de francs-maçons haut gradés et de montrer que les descendants des illuminés sont restés dignes de leur origine.

Tel est le caractère du Martinisme et l’on comprend qu’il est impossible de le retrouver intégralement dans chaque membre de l’Ordre qui représente une adaptation particulière de ces buts généraux.

Mais cette époque de scepticisme, d’adoration de la fortune matérielle et d’athéisme avait si nécessairement besoin d’une réaction franchement chrétienne, indépendante de tous les clergés, qu’ils soient catholiques ou protestants, et liée surtout à la Science que, dans tous les pays où il a une fois pénétré, le Martinisme a sauvé du doute, du désespoir et du suicide, bien des âmes ; il a ramené à la compréhension du Christ bien des esprits que les manœuvres cléricales et leur but de bas intérêt matériel, c’est-à-dire d’adoration de César, avaient éloignés de toute foi. Après cela, qu’on calomnie, qu’on diffame ou qu’on excom-