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nos espèces bovines, on comprend que pour favoriser la situation de nos races il faut apporter un grand discernement dans leur dissémination ; c’est aux propriétaires d’employer toutes leurs connaissances à l’effet de juger telle ou telle race qui conviendra le mieux pour produire le plus dans les conditions où ils se trouvent placés.


DE LA MORTALITÉ

Il est un écueil contre lequel les éleveurs viennent se heurter : c’est la mortalité. Cette complication, qui les surprend trop souvent, au moment où ils vont recueillir le fruit de leurs soins assidus, les décourage et imprime un temps d’arrêt à la propagation de l’espèce bovine. Il serait donc désirable qu’on trouvât un moyen qui, en sauvegardant les intérêts de tous, fût à la portée de ceux qui sont soucieux de la prospérité de notre bétail. Dans quelques centres d’élevage, trop fréquemment ravagés par les épizooties ou les enzooties, les propriétaires ont cherché à remédier aux funestes effets de la mortalité, et ils y ont pleinement réussi. Ils ont créé pour cela des sociétés d’assurances mutuelles contre la mortalité dans l’espèce bovine.

Fondées, en premier lieu, dans le but d’assurer aux pauvres la possession d’une vache, ces sociétés ont pris de l’extension, et aujourd’hui, dans ces localités, chaque propriétaire fait partie de la société. Il a donc fallu