Page:Martinet - De la situation économique et de la mortalité de l’espèce bovine.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

le principe de l’indemnité est posé par le droit commun.

Par cette précaution, conforme à la justice, on serait arrivé à faciliter l’application des mesures sanitaires. Nos législateurs, comme le dit M. Raynal, n’ont fait qu’édicter des amendes ou des peines afflictives qui punissent parfois l’ignorance comme un crime et qu’i ajoutent à la misère au lieu de la soulager.

Après cet exposé sur les épizooties et leurs résultats, on comprend facilement qu’il faut tacher d’atténuer les effets de ces maladies qui sévissent sur le gros bétail ; c’est pour cela que, dans un trop petit nombre de localités, des propriétaires intelligents ont formé des associations mutuelles qui, par leurs bienfaits, peuvent préserver les contrées de désastres toujours trop longs à réparer.

Ces associations entre particuliers n’entraînent aucuns frais. La commission chargée de diriger la société est composée de sociétaires, choisis parmi ceux qui offrent le plus de garanties pour l’administration de la société. Un médecin vétérinaire diplômé est attaché à la commission et chargé de donner son avis dans les cas où celle-ci se reconnaît incompétente pour juger les faits qui sont du ressort de l’art vétérinaire.

Il existe des compagnies d’assurances contre la mortalité des bestiaux, mais elles sont loin d’atteindre le but aussi économiquement que les sociétés mutuelles organisées par les propriétaires eux-mêmes.