Page:Marty-Laveaux - Études de langue française, 1901.djvu/9

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ch. MARTY-LAVEAUX

L’un de nos plus anciens confrères. M. Charles-Joseph Marty-Laveaux, vient de nous être subitement enlevé, le 11 juillet 1899, à Vitry-sur-Seine. Il était né à Paris, le 15 avril 1823. Ses funérailles ont eu lieu le 13 juillet dans la plus stricte intimité. Telle avait été la volonté formelle du défunt. L’École des Chartes et la Société de l’École ont vivement regretté de n’être pas représentées à cette triste cérémonie. Je l’ai tout particulièrement regretté. J’aurais voulu rendre un dernier hommage à la mémoire d’un camarade, d’un collègue et d’un ami, près duquel j’ai vécu et travaillé pendant plus de cinquante années.

Cet hommage doit, sans plus tarder, lui être rendu dans un recueil auquel il a jadis donné plusieurs travaux remarquables.


Charles Marty-Laveaux, par un excès de modestie, s’est toujours tenu sur les seconds plans : mais les services de genres très variés qu’il a rendus, pour n’être pas connus d’un grand public, n’en sont pas moins réels et ne sauraient être oubliés.

L’École des Chartes s’honore de l’avoir compté parmi ses élèves, et la Société de l’École n’a pas eu, pendant bien des années, de membre plus actif et plus dévoué.

Marty-Laveaux appartenait à celle promotion de l’École dont les études furent profondément troublées par un fâcheux concours de circonstances. Les jeunes gens qui avaient