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GRANDEAU D’ABAUCOURT.




D’Abaucourt (Louis-Joseph Grandeau, baron), lieutenant-général des armées, grand-officier de la Légion-d’Honneur, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, de ceux de la Couronne-de-Fer et de Maximilien-de-Bavière, né en 1763, fut un de ces jeunes gens dont les principes de la révolution française électrisèrent le courage, et qui se consacrèrent à la défense de la patrie, dans le cas où les puissances étrangères lui déclareraient une guerre qui paraissait imminente.

Il entra au service comme lieutenant au 13e bataillon d’infanterie légère : sa bravoure le fit bientôt remarquer aux armées de Sambre-et-Meuse et du Danube.

D’après les rapports avantageux qui lui furent faits sur le compte de cet officier, le général Lefebvre se l’attacha comme officier d’état-major ; et dans toutes les circonstances où il eut occasion de l’employer, il ne put que s’applaudir de lui avoir accordé sa confiance. Peu de temps après il fut nommé colonel de cavalerie.

Passé en cette qualité à la Grande Armée, il y devint successivement général de brigade, puis général de division en 1812. Il déploya dans les batailles mémorables qui eurent lieu à cette époque le même courage, le même sang-froid et les mêmes talens militaires que dans les autres affaires où il s’était trouvé.

En 1813, il fut blessé à Ulcrat, à Meskerich et à la prise de Smolensk. Stettin était menacé, il s’y jeta avec neuf mille hommes, et avec cette faible garnison il repoussa toutes les attaques des ennemis, qui furent forcés de renoncer à la prise de cette ville. Ce fut pour le récompenser de son héroïque défense que l’Empereur le nomma gouverneur de cette place.

En 1809, il reçut l’autorisation de se décorer de la croix de l’ordre du Mérite-Militaire, créé par Maximilien-Joseph, roi de Bavière. Plus tard, l’Empereur le nomma baron de l’empire. Il avait servi sans interruption depuis les guerres de la révolution jusqu’en 1814.

En 1815, il fut créé chevalier de Saint-Louis, grand-officier de la Légion-d’Honneur, et reçut des lettres-patentes qui lui conférèrent de nouveau le titre de baron. Il est mort à Paris le 30 mars 1832, et a été inhumé au cimetière de Montmartre.

L’éloge de cet officier général est tout entier dans les inscriptions qui sont gra-