Page:Marty - Les principaux monuments funéraires.djvu/88

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des oiseaux, et il en explique le mécanisme ; il y donne celui des jets d’eau des cétacés, et les causes qui rendent ces animaux muets ; il y compare les cerveaux de diverses classes ; il y décrit en détail les organes de la circulation des mollusques et des vers à sang rouge, ainsi qu’une multitude de faits nouveaux dont on peut, tous les jours, voir les preuves dans cette collection précieuse qu’il a formée lui seul au Muséum d’histoire naturelle, et qui est une de celles que visitent avec ce le plus d’empressement les savans de toute l’Europe. »

Cuvier réunissait à de profondes connaissances l’art peu commun d’exprimer ses idées avec autant de clarté que d’élégance, et il s’est acquis une grande réputation par l’éloquence de ses Éloges et de ses Discours académiques. Ces Discours forment incontestablement la partie la plus brillante des Mémoires de la classe des sciences physiques de l’Institut.

Il fut nommé, le 16 septembre 1808, conseiller à vie de l’Université. Ce fut en cette qualité qu’en 1811 le Gouvernement lui confia la mission de visiter la Hollande et ensuite l’Allemagne jusqu’à Hambourg, pour y examiner l’état de l’instruction. Le 29 juin 1814 il fut nommé Conseiller d’État, et en 1831 Pair de France.

Lorsqu’il fut frappé, le 10 mai au soir, du premier symptôme de la maladie qui devait l’emporter, il eut rapidement jugé que tout était fini pour lui. Il exprima quelques regrets de ne pouvoir terminer les travaux qu’il avait commencés ; mais bientôt résigné, il prit quelques dispositions pour la publication de ses œuvres, et est décédé le 13 mai 1832. Il a été inhumé au cimetière du Père Lachaise, dans une tombe aussi simple que modeste, et qui ne se compose que d’une borne antique en pierre avec cette seule inscription :

georges
CUVIER,
né a montbelliard,
le 23 aout 1769,
mort à paris
le 13 mai 1832.