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Page:Marx - Contribution à la critique de l’économie politique.djvu/142

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dise. D’autre part, il passe de nouveau, tôt au tard, de la main du vendeur, devenu acheteur, dans celle d’un nouveau vendeur, et par ces déplacements réitérés il exprime l’enchaînement des métamorphoses des marchandises. Les mêmes pièces de monnaie se portent donc toujours dans une direction opposée à celle des marchandises remuées, l’une plus souvent, l’autre moins, d’un point de la circulation à l’autre et décrivent, par conséquent, un arc de circulation plus ou moins grand. Ces différents mouvements de la même pièce de monnaie ne peuvent que se succéder dans le temps et, inversement, la multiplicité et l’éparpilleraient des achats et des ventes apparaissent en un seul changement de place, s’effectuant simultanément et contigument, des marchandises et de la monnaie.

La circulation des marchandises M-A-M, sous sa forme simple, s’accomplit par le passage de la monnaie de la main de l’acheteur dans celle du vendeur et de la main du vendeur, devenu acheteur, dans celle d’un nouveau vendeur. La métamorphose de la marchandise est par là achevée, ainsi que le mouvement de l’argent en tant qu’il en est l’expression. Mais de nouvelles valeurs d’usage continuant toujours d’être produites sous forme de marchandises et devant toujours de nouveau être jetées dans la circulation, M-A-M se répète et se renouvelle chez les mêmes échangistes. L’argent qu’ils ont dépensé en achetant, leur revient dès que de nouveau ils vendent des marchandises. Le constant renouvellement de