Page:Marx - Contribution à la critique de l’économie politique.djvu/228

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qu’elle résultait de l’examen de la circulation simple de l’argent, est essentiellement modifiée par la circulation du moyen de paiement. Étant donnée la vitesse du cours de la monnaie, soit comme moyen de circulation, soit comme moyen de paiement, la somme totale de l’argent circulant dans une période de temps donnée, sera déterminée par la somme totale des prix des marchandises à réaliser, plus la somme totale des paiements échus à la même époque, moins les paiements s’annulant réciproquement par compensation. La loi générale, que la masse de la monnaie courante dépend des prix des marchandises, n’est aucunement affectée par là, puisque le montant des paiements est déterminé par les frais fixés par contrat. Ce qui ressort d’une manière frappante, c’est que, alors même que la vitesse du cours et l’économie des paiements sont supposés constantes, la somme des prix d’une masse de marchandises circulantes en une période déterminée, par exemple un jour, et la masse d’argent circulant le même jour, ne coïncident nullement ; car il circule une masse de marchandises dont le prix ne sera réalisé en argent qu’ultérieurement, et il circule une masse d’argent, à laquelle ne correspondent plus des marchandises depuis longtemps sorties de la circulation. Cette dernière masse dépendra de la grandeur de la somme des valeurs des paiements qui échoient le même jour, bien qu’ils aient été contractés à des périodes différentes.