Page:Marx - Contribution à la critique de l’économie politique.djvu/251

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

parce que leur mesure de valeur a varié et il circule plus ou moins d’or et d’argent parce qu’il y a eu hausse ou baisse des prix. Le phénomène visible est la variation des prix, — la valeur d’échange des marchandises restant la même — avec augmentation ou diminution de la quantité des moyens de circulation. Que si, d’autre part, la quantité des signes de valeur circulants monte au-dessus ou tombe au-dessous de leur niveau nécessaire, ils y sont ramenés violemment par la baisse ou la hausse des prix des marchandises. Dans les deux cas, il semble que la même cause ait produit le même effet, et Hume se tint à cette apparence.

Tout examen scientifique du rapport du nombre des moyens de circulation au mouvement des prix des marchandises doit supposer que la valeur de la matière monétaire est donnée. Hume, au contraire, étudie exclusivement des époques où il y a révolution dans la mesure des métaux précieux eux-mêmes, donc des révolutions dans la mesure des valeurs. La hausse des prix des marchandises, simultanément avec l’accroissement de la monnaie métallique depuis la découverte des mines américaines, constitue le fond historique de sa théorie, de même que la polémique contre le système monétaire et mercantile en fournit le motif pratique. L’apport des métaux précieux peut naturellement être augmenté sans que varient leurs frais de production. D’autre part, la diminution de leur valeur, c’est·à-dire du temps de travail exigé pour leur production, ne se