Page:Marx - Contribution à la critique de l’économie politique.djvu/274

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au-dessous ; dans le second cas, au-dessus de sa valeur réelle (encore une abstraction du papier-monnaie avec cours forcé). Dans le premier cas ce serait la même chose que si les marchandises étaient estimées dans un métal de valeur inférieure, dans le second que s’ils l’étaient dans un métal de valeur supérieure. Dans le premier cas les prix des marchandises hausseraient, dans le second ils baisseraient. Dans les deux cas le mouvement des prix des marchandises, leur hausse ou leur baisse, serait l’effet de l’expansion ou de la contraction relative de la masse de l’or circulant au-dessus ou au-dessous du niveau correspondant à sa propre valeur, c’est-à-dire la quantité normale qui est déterminée par le rapport de sa propre valeur à la valeur des marchandises à circuler.

Le même procès aurait lieu si la somme des prix des marchandises en circulation restait la même, mais que la masse de l’or circulant vint à se trouver au-dessous ou au-dessus du niveau normal ; au-dessous, si les espèces d’or usées dans la circulation n’étaient pas remplacées par une nouvelle production correspondante des mines, au-dessus, si le nouveau rendement des mines avait dépassé les besoins de la circulation. Il est sous-entendu, dans les deux cas, que les frais de production de l’or, que sa valeur, restent les mêmes.

En résumé : la monnaie circulante se trouve au niveau normal quand sa quantité, la valeur des marchandises étant donnée, est déterminée par