Page:Marx - Contribution à la critique de l’économie politique.djvu/280

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d’or[1] nouvelles ou parce que la somme des valeurs d’échange des marchandises qui circulent a augmenté ou diminué dans un pays particulier. Précédemment, la production des métaux précieux diminuait ou augmentait suivant qu’il était nécessaire de contracter ou d’étendre la currency et d’abaisser ou d’élever les prix des marchandises, maintenant c’est l’exportation ou l’importation d’un pays à l’autre qui produit cet effet. Dans les pays où les prix auraient monté et la valeur de l’or, par suite de l’engorgement de la circulation, serait tombée au-dessous de sa valeur métallique, l’or serait déprécié par rapport aux autres pays et, par conséquent, les prix des marchandises comparés à ceux des autres pays auraient monte. On exporterait donc de l’or, on importerait des marchandises et vice versa. Précédemment, c’était la production de l’or qui se continuait jusqu’au rétablissement du rapport normal entre le métal et la marchandise ; maintenant, ce serait l’importation et l’exportation de l’or et, avec elles, la hausse ou la baisse des marchandises qui continueraient jusqu’à ce que l’équilibre se fût rétabli entre les currencies internationales. Comme dans le premier cas la production de l’or n’augmentait ou ne diminuait que parce que l’or se trouvait au-dessus ou au-dessous de sa valeur, le mouvement international de l’or n’aurait lieu que pour cette raison.

  1. Loc. cit., p. 4.