Page:Marx - Contribution à la critique de l’économie politique.djvu/85

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haut. Si la valeur des marchandises reste constante, une hausse générale de leur prix n’est possible que s’il y a baisse de la valeur de l’or. Si la valeur de l’or reste constante, une hausse générale des prix n’est possible que s’il y a hausse des valeurs d’échange de toutes les marchandises. C’est l’inverse dans le cas d’une baisse générale des prix des marchandises. Que la valeur d’une once d’or baisse ou hausse parce que le temps de travail nécessaire pour sa production aura varié, elle baisse ou hausse uniformément pour toutes les marchandises et, par conséquent, elle représente vis-à-vis de toutes, après comme avant, un temps de travail d’une grandeur donnée. Les mêmes valeurs d’échange s’estiment maintenant en quanta d’or plus grands ou plus petits qu’auparavant, mais elles s’estiment par rapport à leurs grandeurs de valeur et conservent donc le même rapport de valeur les unes aux autres. Le rapport de 2 : 4 : 8 est le même que 1 : 2 : 4 ou 4 : 8 : 16. La différente quantité d’or dans laquelle les valeurs d’échange s’estiment suivant la variation de la valeur de l’or n’empêche pas plus l’or de servir de mesure de valeur que la valeur quinze fois moindre de l’argent par rapport à l’or ne l’empêche de supplanter l’or dans cette fonction. Le temps de travail étant la mesure entre l’or et la marchandise, et l’or ne devenant mesure des valeurs qu’autant que toutes les marchandises se mesurent en lui, c’est une simple apparence du procès de la circu-