Page:Marx - Différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Épicure.djvu/202

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


[La liberté de la conscience en tant que le principe de la philosophie d’Epicure]


[Extraits de Cic. de fin. I : VI 17, 21, VII 22-23, IX 29-30, XI 37-38, XII 40-42, XIII 45 ; XVIII 57-58, XXI 62-63]


Quand nous reconnaissons la nature comme rationnelle, notre dépendance à son égard cesse. Elle n’est plus un sujet d’effroi pour notre conscience ; c’est justement Epicure qui fait de la forme de la conscience dans son immédiateté (l’être pour soi), la forme de la nature. Ce n’est que lorsque la nature est laissée totalement libre à l’égard de la raison consciente, et qu’elle est considérée à l’intérieur d’elle-même comme raison, qu’elle est tout entière possession de la raison. Toute relation à la nature, en tant que telle, est en même temps un être aliéné de cette nature[1].


[Extraits de Cic. de fin. I, XIX 64. XX 65-68. XXI 71-72 ; II, II 4. VII 21. XXVI 82. XXXI 100; III, I 3]

  1. . La remarque la plus profonde du texte : il faut considérer la rationalité propre à la nature et non la penser selon la rationalité consciente (donc abstraite). Le principe d’un véritable matérialisme est ici énoncé, bien que la conception d’une raison finalement commune aux deux termes témoigne de l’esprit hégélien de cette remarque. Tout l’esprit du texte y est donc concentré.