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IV. — HEGEL ET EPICURE[1]



DOGMATISME ET SCEPTICISME


Dans la période qui précède la philosophie alexandrine, il faut, nous dit Hegel, considérer « le dogmatisme et le scepticisme ». Le dogmatisme se divise dans les deux philosophies, la stoïcienne et l’épicurienne ; et le troisième élément, qu’elles partagent toutes deux, est cependant l’Autre qui s’oppose à elles : le scepticisme (p. 423).

Nous avons vu, poursuit Hegel, à la fin de la période précédente, la conscience de l’idée ou de l’universel, conscience qui est en soi but, conscience d’un principe certes universel, mais aussi déterminé en soi et qui est pour cela capable de subsumer le particulier et de lui être appliqué. Ce rapport — l’application de l’universel au particulier — est ici l’élément dominant, car la pensée n’existe pas encore que de l’universel lui-même la particularisation de la totalité procède par développement (p. 424). Mais on y trouve le besoin du système et de l’acte systématisant; en effet, un principe doit être appliqué au particulier de façon conséquente, de telle sorte que la vérité de tout particulier soit

  1. . Nous estimons indispensable au lecteur des Travaux préparatoires et de la Dissertation de connaître le texte des Vorlesungen Ueber Die Geschichte der Philosophie consacré à Epicure et aux philosophies post-aristotéliciennes, qui constitue la base de départ de l’analyse du jeune Marx. Nous n’avons pas la prétention de traduire ce texte malheureusement encore inédit en français — mais seulement d’en donner un résumé. La pagination renvoie à l’édition Frommann, Œuvres complètes de Hegel, édition du Jubilé, tome XVIII.