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Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/312

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la situation que le président, les juges et le procureur avec la plus louable résignation abandonnèrent leur rôle au conseiller de police et témoin, Stieber, et ne cessèrent de se dérober derrière Stieber. Avant de continuer à éclairer ces révélations policières sur lesquelles repose le « fait paient » que la Chambre des mises en accusation n’avait pas su trouver, faisons encore une remarque préliminaire.

D’après les papiers que l’on saisit chez les accusés, ainsi que d’après leurs propres aveux, il apparaissait qu’une société communiste allemande avait existé, dont le Comité central se trouvait, à l’origine, à Londres. Le 15 septembre 1850, ce Comité se scinda. La majorité — l’acte d’accusation l’appelle le parti Marx — transporta le siège du Comité à Cologne. La minorité — exclue plus tard de la Ligue par les gens de Cologne — s’établit en qualité de Comité central indépendant à Londres, et y créa, ainsi que sur le continent, une ligue séparatiste. L’acte d’accusation appelle ce Comité et ses annexes le parti Willich-Schapper. »

Saedt-Seckendorf prétendent que des mésintelligences purement personnelles auraient amené la scission du Comité de Londres. Bien avant Saedt-Seckendorf, le « chevaleresque Willich » avait fait courir, chez les émigrés de Londres, les bruits les plus infâmes sur les raisons de cette scission, et trouvé en M. Arnold Ruge, cette cin-