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Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/323

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lettres de Londres. On réussit à connaître les domiciles des différents chefs de la conspiration et à surveiller chefs de la conspiration et à surveiller tous leurs mouvements, en particulier leurs réunions et leurs correspondance. On découvrit des choses très graves… Je dus déférer aux demandes du préfet Cartier et l’on procéda dans la nuit du 4 au 5 septembre 1851. » (Interrogatoire de Stieber du 18 octobre.)

Stieber partit de Berlin en septembre. Supposons le 1er septembre. Il arrive à Paris au plus tôt, dans la soirée du 2 septembre. On agit dans la nuit du 4. Restent donc pour s’entendre avec Carlier et prendre les dispositions nécessaires trente-six heures. En ces trente-six heures non seulement on « découvre» le domicile des divers chefs, mais tous leurs mouvements, toutes leurs réunions, toutes leur correspondance sont surveillées, et naturellement cela n’a lieu qu’après que les « domiciles ont été découverts ». L’arrivée de Stieber ne se borne pas à communiquer aux « agents de police français une rapidité et une sûreté merveilleuse », elle fait « s’empresser » les chefs de la conspiration de se livrer à tant de mouvements, de réunions et de correspondances que l’on peut procéder contre eux, le lendemain soir.

Mais il ne suffit pas que, le 3, le domicile des chefs soit découvert, tous leurs mouvements, leur réunion, leur correspondance soient surveillés, Stieber témoigne que « les agents de police français trouvent l’occasion d’assister aux réunions des