Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/336

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entre autres un certain A. Mayer, que l’on représente comme l’agent de Marx et C° ». La Gazette de Cologne publia alors une déclaration de Marx expliquant que « A. Mayer était un des amis les plus intimes de M. Schapper et de l’ancien lieutenant prussien Willich, mais qu’il lui était à lui, Marx, fort étranger. » Maintenant, dans son témoignage du 18 octobre 1852, Stieber déclare lui-même : « Les membres du Comité central exclus par le parti de Marx, le 15 septembre 1850, ont envoyé A. Mayer à Francfort », etc., et il communique même la correspondance de A. Mayer et de Schapper-Willich.

Un membre du « parti Marx », Conrad Schramm, fut, au cours des persécutions dirigées contre les étrangers, arrêté à Paris, au mois de septembre 1851, avec 50-60 autres clients d’un café, et maintenu en prison, pendant environ deux mois, sous l’inculpation d’avoir participé à un complot dirigé par l’Irlandais Cherval. Le 16 octobre, il reçut, au Dépôt de la préfecture de police, la visite d’un Allemand qui lui tint le discours suivant : « Je suis fonctionnaire prussien ; vous savez que, dans toutes les parties de l’Allemagne et surtout à Cologne, on a pratiqué de nombreuses arrestations, à la suite de la découverte d’une société communiste. La mention du nom dans une lettre suffit pour faire ordonner l’arrestation de la personne en question. Le Gouvernement se trouve un peu embarrassé par la quantité des détenus dont il ne