Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/367

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nait un attaché, il y aurait là un « attachement » où les tribunaux n’auraient rien à voir.

Ainsi donc le lieutenant de police Goldheim affirme que l’agent de police, Fleury, a reçu le cahier d’un homme qui affirme véritablement être H. Liebknecht et il lui a même donné quittance. Seulement Goldheim n’a pu, à Londres, « mettre la main » sur H. Liebknecht. Goldheim pouvait alors rester tranquillement à Cologne, car l’affirmation du conseiller de police Stieber ne se trouve pas mieux de n’être qu’une affirmation du lieutenant de police Goldheim qu’affirme le lieutenant de police Greif auquel, à son tour, l’agent de police Fleury fait le plaisir d’affirmer une affirmation.

Sans être troublé par le peu de succès de ses expériences londoniennes, Goldheim, avec la grande capacité de persuasion qui le caractérise et doit remplacer chez lui la capacité de jugement, Goldheim s’est absolument convaincu que tout ce dont Stieber a déposé sur le « parti Marx », ses intelligences avec Cologne etc., que « tout exprimait absolument la vérité ». Et maintenant que son agent subalterne, Goldheim, lui a donné un testimonium paupertatis, le conseiller de police Stieber ne serait pas couvert ? Stieber, par sa façon de déposer, a au moins obtenu un résultat : il a renversé la hiérarchie prussienne. Vous ne croyez pas le conseiller de police ? Dieu. Il s’est compromis. Mais vous croirez du moins le lieutenant de police. Vous ne croyez pas le lieutenant de police ?