Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/45

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messe d’une constitution représentative que son père avait faite au peuple lorsqu’il avait eu besoin de son aide contre Napoléon.

Les séances des Comités réunis avaient montré que l’esprit d’opposition n’était plus limite à la bourgeoisie. Une partie des paysans s’était jointe à elle, et un grand nombre de nobles qui exerçaient l’agriculture en grand sur leurs propres terres et faisaient le commerce des grains, de la laine, de l’alcool et du lin, exigeaient également des garanties contre l’absolutisme, la bureaucratie et la restauration féodale et se prononçaient, eux aussi, contre le Gouvernement et en faveur d’une constitution représentative. Le plan du roi avait manifestement échoué ; il n’avait pas obtenu d’argent, et il avait accru la puissance de l’opposition. Les séances des Diètes provinciales elles-mêmes, qui suivirent, furent encore plus malheureuses pour le roi ; toutes exigeaient des réformes, l’exécution des promesses de 1813 et 1815, la constitution et la liberté de la presse ; les résolutions prises en ce sens par quelques-unes d’entre elles étaient formulées en termes plutôt irrespectueux, et les réponses du roi, pleines de mauvaise humeur, ne faisaient qu’accroître le mal.

Cependant les difficultés financières du Gouvernement augmentaient. Pendant quelque temps la rédaction des sommes destinées aux différents services publics, les affaires frauduleuses pratiquées avec la u Seehandlung » — institution commer-