incommode à ce parti et plus encore à chacun de ses représentants de province. Ce parti demandait seulement que l’écrivain salarié fit connaître son nom, son domicile et son signalement. C’est en vain que la bonne presse se lamentait sur l’ingratitude dont on payait ses services. La loi passa ; l’obligation de la signature fut prescrite avant tout. Les noms des journalistes républicains étaient assez connus ; mais les raisons sociales respectables, le Journal des Débats, l’Assemblée Nationale, le Constitutionnel, etc. etc., firent piteuse mine ; leur sagesse politique tant prisée prit une figure lamentable, quand leur mystérieuse compagnie se résolut en penny a liners, en vieux praticiens à vendre qui avaient défendu contre espèces toutes les causes possibles comme Granier de Cassagnac, ou en vieilles lavettes qui se qualifiaient elles-mêmes d’hommes d’État comme Capefigue, ou en casse-noisettes coquets comme M. Lemoinne des Débats.
Au moment de la discussion de la loi sur la presse, la Montagne était déjà tombée à un tel degré de corruption morale qu’elle dut se borner à applaudir les brillantes tirades d’une ancienne notabilité philippiste, M. Victor Hugo.
La loi électorale et la loi sur la presse font disparaître le parti révolutionnaire et démocratique de la scène officielle. Avant leur retour dans leurs foyers, peu de temps après la clôture de la session, les deux fractions de la Montagne, les