de 1849, n’avait compris que des gens de l’ordre et des bonapartistes. Mais alors le « parti de l’ordre » se déclarait en permanence contre la révolution. Cette fois, c’était la république parlementaire qui se déclarait en permanence contre le président. Après la loi du 31 mai, le « parti de l’ordre » n’avait plus que ce rival devant lui.
Quand l’Assemblée nationale se réunit de nouveau en novembre 1850, il semblait que le temps des escarmouches mesquines avec le président fût passé et qu’un grand combat, un combat désespéré, une lutte à mort dût s’engager entre les deux pouvoirs.
Comme en 1849, le « parti de l’ordre » s’était pendant les vacances parlementaires divisé en ses diverses fractions ; chacune d’elles s’occupait de ses propres intrigues : elles avaient trouvé un nouvel aliment dans la mort de Louis-Philippe. Le roi des légitimistes Henri V avait même nommé un ministère pour la forme, qui résidait à Paris et où siégeaient les membres de la commission permanente. Bonaparte était donc en droit, de son côté, de faire des tournées dans les départements français, et, suivant l’opinion de la ville qu’il gratifiait de sa présence, il divulguait tantôt plus ouvertement, tantôt plus timidement ses propres projets de restauration et tâchait de conquérir des voix. Dans ces voyages que le grand Moniteur officiel, et les petits moniteurs particuliers de Bonaparte célébraient comme des tournées triomphales, le