ni écrire, fut privée de l’admission au jury. On rétablit Je cautionnement des journaux. Le droit d’association fut limité.
Mais dans leur hâte à restituer aux anciens rapports bourgeois leur solidité ancienne, à effacer toutes les traces laissées par le flot révolutionnaire, les républicains bourgeois rencontrèrent un obstacle qui les exposa à un danger inattendu.
Aux journées de Juin, personne n’avait plus fanatiquement combattu pour la sauvegarde de la propriété et le rétablissement du crédit que les petits bourgeois parisiens, cafetiers, restaurateurs, « marchands de vins », petits commerçants, boutiquiers, artisans, etc. La boutique s’était soulevée et avait fait front contre la barricade pour rétablir la circulation qui mène de la rue à la boutique. Mais derrière la barricade se trouvaient les clients et les débiteurs, devant elle les créanciers de la boutique. Quand les barricades eurent été renversées et les ouvriers écrasés, quand les petits bourgeois se précipitèrent vers leurs boutiques, ils en trouvèrent l’entrée barricadée par un sauveur de la propriété, un agent officiel du crédit qui leur présentait des papiers menaçants : Billet échu ! terme de location échu ! créance échue ! boutique déchue ! boutiquier déchu !
Sauvegarde de la propriété ! Mais la maison que les petits bourgeois habitaient n’était pas leur propriété ; la boutique qu’ils gardaient n’était pas leur propriété ; les marchandises dont ils trafi-