Page:Marx - Misère de la philosophie.djvu/105

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vaillé une semaine entière et l’autre une demi-semaine, la première recevrait le double de la rémunération de l’autre ; mais ce surplus de paie ne serait pas donné à l’un aux dépens de l’autre : la perte encourue par le dernier ne tomberait en aucune manière sur le premier. Chaque personne échangerait le salaire qu’elle aurait individuellement reçu contre des objets de même valeur que son salaire, et, en aucun cas, le profit réalisé par un homme ou dans une industrie ne constituerait la perte d’un autre homme ou d’une autre branche d’industrie. Le travail de chaque individu serait là seule mesure de ses profits et de sa perte…

« Au moyen de comptoirs (boards of trade) généraux et locaux, on déterminerait la quantité de différents objets exigée par la consommation, et la valeur relative de chaque objet en comparaison avec les autres (le nombre d’ouvriers à employer dans les différentes branches de travail), en un mot, tout ce qui tient à la production et à la distribution sociale. Ces opérations se feraient, pour une nation, en aussi peu de temps et avec autant de facilité qu’elles se font, sous le régime actuel, pour une société particulière… Les individus se grouperaient en familles, les familles en communes, comme sous le régime actuel… en n’abolirait pas même directement la distribution de la population dans la ville et la campagne, toute mauvaise qu’elle est. Dans cette association,