M. Proudhon l’Économie politique de Hodgskins, 1822 ; William Thompson, An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth most conducive to human Happiness, 1824 ; T. R. Edmonds, Pratical, moral and political Economy, 1828, etc., etc., et quatre pages d’etc. Nous nous contenterons de laisser parler un communiste anglais — M. Bray. Nous rapporterons les passages décisifs de son ouvrage remarquable : Labour’s Wrongs and Labour’s Remedy, Leeds, 1839. Et les seules citations de Bray suppriment, pour une bonne partie, la priorité que revendique Rodbertus.
À cette époque, Marx n’était pas encore entré dans la salle de lecture du British Museum. Outre les bibliothèques de Paris et de Bruxelles, outre mes livres et mes extraits, qu’il lut pendant un voyage de six semaines que nous avons fait ensemble en Angleterre dans l’été de 1845, il n’avait parcouru que les livres que l’on pouvait se procurer à Manchester. La littérature dont nous parlons n’était donc nullement aussi inaccessible alors qu’elle peut l’être actuellement. Si malgré cela elle est restée inconnue à Rodbertus, cela est dû exclusivement à ce qu’il était un Prussien borné. Il est le fondateur véritable du socialisme spécifiquement prussien et il est enfin reconnu comme tel.
Cependant, même dans sa Prusse bien-aimée, Rodbertus ne devait pas rester à l’abri. En 1859, parut à Berlin le premier livre de la Critique de