Page:Marx - Misère de la philosophie.djvu/205

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ne contestera que faire un mouvement en avant et un autre en arrière, c’est également faire un mouvement synthétique.

En résumé, M. Proudhon n’est pas allé au-delà de l’idéal du petit bourgeois. Et pour réaliser cet idéal, il n’imagine rien de mieux que de nous ramener au compagnon, ou tout au plus au maître artisan du moyen âge. Il suffit, dit-il quelque part dans son livre, d’avoir fait une seule fois dans sa vie un chef-d’œuvre, de s’être senti une seule fois homme. N’est-ce pas là, pour la forme autant que pour le fond, le chef-d’œuvre exigé par le corps de métier du Moyen-Âge ?


§ III. La concurrence et le monopole.


Bon côté de la concurrence.

« La concurrence est aussi essentielle au travail que la division. Elle est nécessaire à l’avènement de l’égalité. »

Mauvais côté de la concurrence.

« Le principe est la négation de lui-même. Son effet le plus certain est de perdre ceux qu’elle entraîne. »

Réflexion générale.

« Les inconvénients qui marchent à sa suite, de même que le bien qu’elle procure…, découlent logiquement les uns et les autres du principe. »