Page:Marx - Misère de la philosophie.djvu/275

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la rente qu’en faisant hausser le prix du blé et qu’elles ne font hausser le prix du blé qu’en imposant au capital la nécessité ne s’appliquer à des terrains de qualité inférieure, et cela s’explique tout naturellement.

À mesure que la population s’accroît, le grain étranger ne pouvant entrer dans le pays, on est bien forcé de faire valoir des terrains moins fertiles, dont la culture exige plus de frais, et dont le produit est, par conséquent, plus cher.

Le grain étant d’une vente forcée, le prix s’en réglera nécessairement sur le prix des produits des terrains les plus coûteux. La différence qu’il y a entre ces prix et les frais de production des meilleurs terrains, constitue la rente.

Ainsi, si à la suite de l’abolition des lois céréales, le prix du blé et, par conséquent, la rente tombent, c’est parce que les terrains ingrats cesseront d’être cultivés. Donc la réduction de la rente entraînera infailliblement la ruine d’une partie des fermiers.

Ces observations étaient nécessaires pour faire comprendre le langage de M. Gregg.

Les petits fermiers, dit-il, qui ne pourront pas se tenir dans l’agriculture, trouveront une ressource dans l’industrie. Quant aux grands fermiers, ils doivent y gagner. Ou les propriétaires seront forcés de leur vendre à très bon marché leurs terres, ou les contrats de fermages qu’ils feront avec eux, seront à des termes très prolon-