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Page:Marx - Révolution et contre-révolution en Allemagne.djvu/170

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clusion que « la réalisation de la sublime idée de l’unité allemande était menacée » ; ce qui revenait à dire que l’assemblée de Francfort et tout ce qu’elle avait fait et comptait faire s’en irait probablement en fumée. C’est pourquoi elle se mit sérieusement à l’ouvrage, afin de produire le plus tôt possible sa grande œuvre : la « constitution impériale ». Il y avait pourtant une difficulté. Quel genre de gouvernement exécutif convenait-il d’avoir ? Un conseil exécutif ? Non pas : c’eût été, pensèrent-ils dans leur haute sagesse, faire de l’Allemagne une république. Un président ? Cela reviendrait au même. Il fallait faire revivre l’ancienne dignité impériale. Mais, comme l’empereur devait naturellement être un prince : quel prince ? À coup sûr aucun des Dei minorum gentium de Reuss-Schleitz-Greitz-Lobenstein-Ebersdorf jusqu’à la Bavière : ni l’Autriche, ni la Prusse n’eussent jamais toléré cela. Ce ne pouvait être que l’Autriche ou la Prusse. Mais laquelle des deux ? Sans doute, si les circonstances eussent été plus favorables, l’auguste assemblée siégerait encore à l’heure actuelle occupée à discuter cette grave question, sans jamais aboutir à une conclusion, si l’Autriche en tranchant le nœud gordien ne leur en eût épargné la peine.