Page:Marx - Révolution et contre-révolution en Allemagne.djvu/231

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Ce fut une rude année de lutte que l’année que vécut le journal et c’était une vaillante et brillante jeune avant-garde qui combattait avec Marx. On attaquait le gouvernement, on attaquait la Russie, on attaquait la réaction et la contre-révolution dans tous les pays.

Marx, au lendemain de la défaite de la Révolution française de 48, glorifiait les vaincus de Juin dans un article enflammé qui horripilait à la fois l’absolutisme féodal, la bourgeoisie libérale et la bourgeoisie démocratique. Engels prenait à partie le panslavisme ; Wilhelm Wolff flétrissait la féodalité et se moquait des petites misères des petits États et de leurs petits régents ; Freiligrath donnait ses chansons révolutionnaires et Weerth narrait dans le feuilleton les aventures authentiques de Schnapphahnski-Crapulinski-Lichnowski.

Critiques et batailleurs, aussi fougueux et prompts à l’action que patients et méthodiques dans les recherches historiques et économiques, les rédacteurs de la N. R. Z. faisaient allègrement leur besogne révolutionnaire.

Après que le gouvernement prussien eût prononcé la dissolution de l’Assemblée de Berlin et que l’Assemblée eût voté une résolution déclarant illégale la levée des taxes, la N. R. Z. publia un appel au peuple où il l’en-