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Page:Marx - Révolution et contre-révolution en Allemagne.djvu/47

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Vienne sans aucun principe directeur. Quelque illusoires que fussent ces constitutions, elles s’étaient pourtant montrées dangereuses pour l’autorité des petits princes pendant la période agitée de 1830 et 1831. Elles furent supprimées à peu de choses près, car le peu qu’on en laissa subsister était moins qu’une ombre, et il fallait toute la suffisance loquace d’un Welcker, d’un Rotteck, d’un Dahlmann, pour s’imaginer que l’humble opposition, mêlée de basses flagorneries, dont il leur fut permis de faire montre dans les Chambres impuissantes des petits États, donnerait jamais des résultats quelconques.

La partie la plus énergique de la bourgeoisie de ces petits États, peu après 1840, abandonna tout l’espoir qu’elle avait fondé sur le développement d’un gouvernement parlementaire dans ces dépendances de l’Autriche et de la Prusse. À peine la bourgeoisie prussienne et les classes alliées à elle avaient-elles manifesté une résolution sérieuse de lutter pour un gouvernement parlementaire en Prusse, qu’on leur laissa prendre la direction du mouvement constitutionnel dans toute l’Allemagne non autrichienne.

Un fait qui ne sera plus contesté aujourd’hui, c’est que les premiers éléments de ces