Page:Marx - Révolution et contre-révolution en Allemagne.djvu/68

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

présomptueux ou un supérieur stupide et dictatorial. Bref, il n’y avait pas une seule classe de satisfaite, car les légères concessions que le gouvernement fut contraint, de ci, de là, de faire, n’étaient pas faites à ses propres frais, le Trésor n’y aurait pas suffi, mais aux dépens de la haute noblesse et du clergé quant aux grands banquiers et aux porteurs de fonds publics, les récents événements en Italie, l’opposition croissante de la Diète hongroise, les clameurs pour des réformes, et l’esprit inaccoutumé de mécontentement qui se manifestait dans tout l’Empire, n’étaient pas de nature à fortifier leur confiance dans la solidité et la solvabilité de l’Empire autrichien.

Ainsi l’Autriche s’acheminait lentement mais sûrement vers un changement profond, quand soudain un événement éclata en France qui déchaîna l’orage menaçant et donna un démenti au dire du vieux François que l’édifice durerait bien aussi longtemps que lui et Metternich.