fluence des démocrates dont au commencement de la révolution ils avaient formé la queue. Mais, en temps voulu, l’indécision, la faiblesse et la couardise des chefs démocratiques firent le reste ; et l’on peut dire, aujourd’hui, qu’un des principaux résultats des convulsions des dernières années consiste en ce que la classe ouvrière, partout où elle est concentrée en masses tant soit peu considérables, est complètement affranchie de cette influence démocratique, qui en 1848 et 49 la conduisit à une série interminable de fautes et de malheurs.
Mais mieux vaut ne pas anticiper : les événements de ces deux années nous fourniront d’amples occasions de montrer ces démocrates à l’œuvre.
En Prusse, la population agricole avait profité de la révolution de même qu’en Autriche — bien que moins énergiquement, se trouvant un peu moins opprimée par la féodalité — pour se débarrasser de toutes les entraves féodales. Mais là, pour des raisons exposées plus haut, la bourgeoisie se tourna aussitôt contre elle, sa plus vieille, sa plus indispensable alliée. Les démocrates, non moins épouvantés que la bourgeoisie par ce qu’on appelait des attentats contre la propriété privée, se