nayage ou l’usure supplémentaires de ce million pourrait être évitée, et elle le serait en effet si le besoin d’un supplément de numéraire occasionnait la moindre gêne. Vous savez tous que la monnaie en circulation de ce pays se partage en deux grandes divisions. L’une, composée de billets de banque de diverses catégories, sert aux transactions des commerçants entre eux ; et aussi aux paiements les plus importants des consommateurs aux commerçants : l’autre, les espèces métalliques, circule dans le commerce de détail. Bien que distinctes, ces deux catégories de monnaie s’entremêlent. Ainsi, la monnaie d’or sert dans une forte proportion, même à de gros paiements, pour toutes les sommes inférieures à 5 livres sterling. Si demain, la Banque émettait des billets de 4 livres sterling ou de 3 livres sterling ou de 2 livres sterling, l’or immédiatement chassé de ces canaux de circulation refluerait dans ceux-là où il serait appelé par la hausse des salaires en argent. Ainsi le million supplémentaire qu’exigerait une augmentation de cinquante pour cent dans les salaires serait disponible, sans qu’on eût frappé une seule pièce de plus. On obtiendrait le même résultat, sans émettre un seul billet de banque de plus, en augmentant la circulation des effets de commerce, comme cela se fit pendant très longtemps dans le comté de Lancaster.
Si une hausse générale dans le taux des salaires, de cent pour cent par exemple, comme le citoyen Weston l’a supposée dans les salaires agricoles, produisait une forte hausse dans les prix des choses de premières néces-