Page:Marx et Engels - Le manifeste communiste, I.djvu/49

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qu’afin d’accroître le capital et lui mesure la vie aux exigences des intérêts de la classe dirigeante.

40. Dans la société bourgeoise, le travail vivant n’est qu’un moyen d’augmenter le travail accumulé dans le capital. Dans la société communiste, le travail accumulé ne sera qu’un moyen d’élargir, d’enrichir, de stimuler la vie des travailleurs.

Dans la société bourgeoise, le passé règne sur le présent ; dans la société communiste, le présent régnera sur le passé. Dans la société bourgeoise, c’est le capital qui est indépendant et personnel ; l’individu qui travaille n’a ni indépendance ni personnalité.

Abolir cet état de choses, voilà ce que la bourgeoisie appelle abolir la personnalité et la liberté ! Avec raison. Et sans doute il s’agit d’abolir la personnalité, l’indépendance, la liberté bourgeoises.

41. Dans les conditions actuelles de la production bourgeoise, on entend par liberté la liberté du commerce, celle d’acheter et de vendre.

Mais s’il n’y a plus de maquignonnage d’aucune sorte, il n’y aura plus non plus de liberté du maquignonnage. Toute la phraséologie du libre maquignonnage, de même que les autres forfanteries libérales de la bourgeoisie actuelle, n’a de sens que par opposition au maquignonnage entravé, à la bourgeoisie asservie du moyen âge. Elles n’ont plus de sens devant l’abolition communiste de tout maquignonnage, de toutes