Page:Marx et Engels - Le manifeste communiste, I.djvu/99

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en Chine et aux Indes-Orientales, où l’on ne comprendra pas si aisément les circonstances qui ont amené la dépréciation.

Il est de la plus haute importance que ce point soit bien compris, et que ces manufacturiers prennent des mesures contre cet inconvénient.

Certes, il est difficile de mieux apprécier la gravité de la crise qu’on vient de traverser en partie et qui continue encore. Le commerce de l’Angleterre semble frappé au cœur.

De toutes parts les ouvriers sont jetés sur le pavé, les usines se ferment, la production se restreint dans le but avoué de faire hausser les produits d’une manière factice. Triste expédient, car si le capital a sa logique préméditée, les populations sans travail ont aussi la leur, toute spontanée à la vérité, pour répondre à ce syllogisme inexorable du privilège qui, dans l’industrie, dans la rue, conclut toujours à la mort et jette aux mauvaises inspirations de la faim le défi de la guerre à outrance, après s’être entouré d’un rempart de baïonnettes et de canons.

Le Globe constate la réduction calculée de la production et des salaires, en ces termes :

Nous regrettons devoir à constater que le commerce des fers est en souffrance. Un courtier influent, en rapport avec ce commerce, nous donne à cet égard, les renseignements suivants :

« Pendant le mois passé, le marché aux fers a subi une dépression encore plus forte, tant à cause de la suppression des travaux de chemin de fer, que de la pression continuelle sur le marché d’argent.