Page:Mary Summer - Histoire du Bouddha Sakya-Mouni, 1874.djvu/184

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nes que vous ; de cette manière, vous n’aurez rien à redouter de vos rapports avec le sexe. »

Le commerce des femmes n’est donc interdit aux religieux qu’à un seul point de vue : celui auquel la nature a donné tant de force et tant d’attraits ; et il fallait que la question parût bien grave au Bouddha, pour s’y appesantir dans un moment si solennel.

La conférence est terminée ; les religieux sont rappelés, et, devant eux, le maître prononce un magnifique éloge d’Ananda. Pour louer la vertu aimable et l’amitié fidèle, il trouve des accents pleins de grandeur et de simplicité.

Cependant les heures s’écoulent, et les événements se succèdent avec rapidité. À minuit, les princes Mallas, qu’on a été prévenir à Koucinagara, sont introduits avec leurs femmes. Ils éclatent en sanglots ; le malade lui-même les exhorte à se calmer, et les congédie avec des paroles affectueuses.

À une heure du matin, il donne audience à l’hérétique Soubhadra ; il ne veut pas perdre l’occasion de sauver une âme ; ce sera la récolte du soir, la dernière du moissonneur spirituel !

Soubhadra ne s’aperçoit pas qu’il a de-